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Luc Saloul, Laurence Lacaze oliver, Marjorie Andreu and others are enlisted in the challenge
Pourquoi rafraîchir les villes en Occitanie ?
Selon les scénarios du 6ème rapport du GIEC (2023), une augmentation de température moyenne à l’échelle du globe de 2 à 5°C est attendue d’ici à la fin du siècle. Dans ce contexte de changement climatique, les canicules sont et seront les évènements climatiques extrêmes qui causent le nombre des décès le plus élevé en France métropolitaine, principalement en villes (OMS, 2023), pour certaines, déjà sujettes au phénomène d’îlot de chaleur urbain (ICU). Aujourd'hui, près de la moitié des Français mentionnent les canicules parmi leurs premières craintes liées au changement climatique (Obsoco, 2021).
La surchauffe urbaine est une problématique multiple qui s’exprime de jour comme de nuit avec des répercussions à l’échelle des villes et des villages comme à celle du vécu d’un habitant. Par surchauffe urbaine, il est fait référence au phénomène d’ICU, à la chaleur des matériaux de la ville (températures de surface) et au confort thermique des usagers de la ville. En période de forte chaleur, la pratique quotidienne des espaces extérieurs et l’usage des bâtiments deviennent inconfortables. En cas de canicule, l’effet d’îlot de chaleur urbain qui conduit au manque de rafraîchissement nocturne est un réel enjeu de santé pour les populations sensibles : lorsque la température dépasse 20°C la nuit, le corps humain ne peut récupérer, on parle de nuits chaudes ou tropicales.
Selon l'Observatoire Régional Climat Énergie en Occitanie, 20% des communes de la région sont fortement ou très fortement exposées aux changements climatiques, soit une statistique légèrement supérieure à la moyenne nationale (ORCEO via ONERC, 2023). Cette situation fragilise les écosystèmes urbains, menace l’attractivité de ces territoires et fait apparaître des enjeux sanitaires préoccupants. Cela interpelle déjà de nombreux élus quant à l’habitabilité des villes et villages d’Occitanie à plus ou moins long terme.
S'adapter selon une trajectoire +4°C en 2100
La France se prépare à une élévation de 4 °C de la température en 2100 en métropole, par rapport à la période préindustrielle. Ce scénario est celui retenu dans le cadre de la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), publiée en janvier 2024. Il correspond à la poursuite des politiques mondiales existantes, sans mesures additionnelles. Les principaux impacts identifiés dans ce scénario sont les suivants :
Compte tenu des impacts socio-économiques déjà nombreux induits par l’évolution du climat, cette trajectoire de référence établit un cadre dans lequel agir à l’échelle nationale, mais aussi communale et intercommunale. L’outil Plus fraîche ma ville, proposé par l’ADEME se présente comme le service d’aide au passage à l’action permettant aux collectivités d’engager des politiques de rafraîchissement urbain pour déployer, selon la spécificité de leur territoire, les meilleures solutions d’adaptation.
Les acteurs institutionnels régionaux travaillent de concert à l’accompagnement des territoires dans la construction et la mise en œuvre de stratégies et d’actions facilitant l’adaptation à ce nouveau contexte, notamment dans le cadre de la démarche TACCT.
L’accent est mis ici sur le déploiement à court et moyen termes de solutions de rafraîchissement urbain sur la base d’un accompagnement proposé par l’ADEME. Les partenaires de cette opération témoignent de la volonté collective d’accompagner les collectivités d’Occitanie à travers la réalisation de diagnostics et d’études pour que leurs services disposent d’une vision exhaustive du phénomène de surchauffe sur leur territoire et des actions à mettre en œuvre.
L’appropriation du service numérique public gratuit d’aide à la décision Plus fraîche ma ville par les élus et les agents de collectivité doit permettre de faire émerger une culture commune du rafraîchissement urbain. Cela demande à l’ensemble des services de faire face aux scénarios climatiques à divers horizons (2030, 2050 et 2100), potentiellement anxiogènes, qui seront d’autant mieux gérés qu’ils auront été collectivement anticipés.
La nature comme solution d’adaptation aux multiples co-bénéfices et sans regret
Le climat et la biodiversité : des enjeux interdépendants
Le climat et la biodiversité sont deux enjeux dont l’interdépendance, historiquement sous-estimée, oblige à aborder ces sujets conjointement. Le changement climatique impacte la biodiversité qui ne peut s’adapter à des changements aussi rapides. Et l’érosion de la biodiversité, aussi amplifiée par d’autres causes anthropiques comme l’artificialisation des milieux, intensifie le changement climatique (relargage du carbone stocké, évapotranspiration modifiée, etc.). Dans ce cas, cette interdépendance alimente l’emballement climatique. Mais elle peut également contribuer positivement à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.
Les écosystèmes naturels et leurs nombreux services : des solutions précieuses pour l’adaptation et l’atténuation du changement climatique
Les écosystèmes naturels, lorsqu’ils sont préservés, gérés durablement et restaurés, rendent de nombreux services dont certains jouent un rôle fondamental dans l’atténuation du changement climatique (stockage de carbone notamment) et dans la capacité des territoires à s’adapter à ses impacts (régulation des crues, recharge des nappes, rafraîchissement urbain, lutte contre les submersions marines, lutte contre l’érosion du sol, etc.). Par ailleurs, en plus de préserver et restaurer la biodiversité, d’agir en faveur de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique, les services rendus par les écosystèmes apportent de nombreux autres bénéfices tels qu’économiques, sociaux, paysagers, sanitaires, etc. Il est donc primordial de valoriser ces solutions aux multiples bénéfices et de les considérer non plus comme des alternatives mais comme de premières options efficaces, et sans regret, à envisager dans les démarches d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
Nota Bene : Lorsque des actions menées visent à restaurer les fonctionnalités d’un écosystème naturel dans une perspective d’adaptation au changement climatique du territoire, on fait mention plus particulièrement du terme “Solutions d’adaptation fondées sur la Nature”.
Pour en savoir plus sur ces solutions :
plaquette "Adaptation au changement climatique, les solutions sont dans la nature"
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